C’était le 5 juillet, en sortant de Holy Motors de Carax. Dans
le métro, Monsieur Chat, de l’autre côté du quai, m’adressait un sourire cheshirien. Je ne l’avais pas vu depuis bien
longtemps et je me demandais quel sens avait son retour. Quelques semaines plus
tard, Chris Marker mourait et je pensais alors que Monsieur Chat avait volé jusqu’ici pour escorter le Voyageur.
Il y a une dizaine de jours de cela, à Séoul en Corée du sud, dans le
quartier même où je résidais, je repérais une créature familière, souriant de
toutes ses dents, sur la devanture d’une boutique.
C’était encore plus étrange que je ne pensais.
C’était encore plus étrange que je ne pensais.
Que faisait donc Monsieur Chat à Séoul ? La boutique se révélait un café, nommé Ttoma, ouvert 24h sur 24h , où notre ami félin était décliné
en tasses, peluches, fauteuils, sac à dos...
Un havre de paix dans le désormais célèbre
quartier de Gangnam où l’on peut boire du café, écrire et fumer pendant des
heures. Le café appartient dit-on à un homme encore jeune, et très riche,
possédant peut-être l’immeuble entier. Aucun de ces objets « fabriqué en
Corée du sud » lit-on sur l’étiquette, n’est à ma connaissance trouvable
à Paris.
Lundi 26 novembre, j’étais de retour à Paris … un peu
sombre évidemment d’avoir quitté l’Asie. Remontant la rue du rendez-vous, dans
le 12e, tout à côté de la Poste : Monsieur Chat était là, encore et cette
fois en couleur, d’un beau jaune euphorique.
J’en découvrais alors d’autres,
sur des murs, des bornes… et chaque fois dans mon quartier. Il était clair que
Monsieur Chat se déplaçait désormais dans mon périmètre : quel message avait-il à transmettre ?
J’eu ce matin la réponse, et cette fois en face de chez
moi, rue Lasson, sur un mur à quelques mètres de la maternité des Bluets :
Monsieur Chat était papa.
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