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samedi 12 mai 2012

Crumb à Paris


Expo "Crumb, de l'Underground à la Genèse" au Musée d'Art moderne de Paris (jusqu'au 19 août 2012)












Bonus 1. La musique du passé.





Bonus 2. "Comment sont nés les Snoids", qui m'a fait mourir de rire pendant l'exposition, dès la première case : "Toughts of dismember women".



Le site du Musée d'Art Moderne de la ville de Paris ici

mardi 24 avril 2012

The Steranko Experiment




Après l’arrivée des dessins animés japonais d’animation Goldorak et Albator vers 1980, le recueil d’histoires de Steranko, «Nick Fury, agent du SERVO», édité par les Humanoïdes, fut sans doute à la même époque l’un de mes premiers chocs graphiques. Les personnages étaient les mêmes que ceux que je retrouvais dans Strange, mais le dessin et les récits étaient bien différents. Bien plus psychédéliques, bien plus tordus... bien plus géniaux. 
A partir d’un personnage qui n’avait pas grand chose pour plaire (au contraire, mettons d’un Dr Strange), Steranko transforma le barbouze borgne en personnage presque fragile, se débattant dans un monde où la réalité est l’enjeu principal des forces antagonistes : puissances étrangères, extraterrestres... ou le plus souvent soi-même. Si l’on interrogeait Steranko, sans doute nous dirait-il comme l’Hitchcock de La Mort aux trousses ou l’Antonioni de Blow Up que la réalité n’est jamais qu’un ensemble de fiction auxquelles on fait semblant de croire pour se donner un but dans la vie et survivre.



La présentation de Steranko par Jean-Pierre Dionnet (4e de couverture).

" A l’aube des années 60, Jim Steranko, l’auteur de Nick Fury à 15 ans. Bardé de chaînes, enfermé dans un coffre de fer, II demande qu'on le jette du haut du pont de Brooklyn, dans la baie : 10 minutes plus tard il réapparaît à la surface, libre.
Enfermé dans une cellule de haute surveillance, nu, il s'évade.
Comme son Maitre, Houdini, il reste un quart d'heure enterré vivant, aucun moyen d'échapper à la tombe qui l'enserre et, comme chacun a perdu espoir, il sort. Auparavant, il a écrit deux livres sur les tours de cartes qui font autorité aujourd'hui chez les magiciens professionnels. Deux ans, plus tard, il est cambrioleur, puis voleur à main armée. Quand il sera pris par la police, on trouvera chez lui deux petits 38 nacrés, 30 pistolets divers, un grand nombre de fusils et une mitraillette. Trois ans tard, quand il sort de prison, il fonde une agence de publicité qui fonctionne encore aujourd'hui, très sans lui. Deux ans plus tard, il devient scénariste de « comics » Trois ans plus tard, il devient dessinateur de bandes dessinées et, en 24 histoires, au travers d’un super héros technologique, mâtiné de James Bond (Nick Fury), il réinvente le récit d’espionnage, l’histoire de guerre, la romance sirupeuse, Le Chien des Baskerville, les films de la Warner et la Genèse. Mélangeant les effets cinématographiques, la bande dessinée des années 40, l’Op Art, il révolutionne la bande dessinée américaine. Au sommet de ta gloire, il arrête, brusquement.
Depuis, il est devenu le héros d'une bande dessinée de Jack Kirby. sous le nom de Mister Miracle : un superman qui s'évade des pièges les plus invraisemblables. II est devenu illustrateur, en quelques mois il a égalé le Maître Frazetta. Ensuite, il a abandonné.
Il a écrit les deux premiers volumes de la meilleure histoire de la bande dessinée à ce jour, allant chercher l'information chez les auteurs eux-mêmes, au lieu de se contenter de l'habituelle compilation, Deux tomes parus à ce jour. On attendra : encore sans doute le troisième. Il a créé un journal étrange qui parle avec emphase de la bande dessinée comme du cinéma le plus populaire, et puis aussi de Steranko et de projets qui ne verront jamais le jour...
Il a failli faire un fitm avec Alain Resnais. Il a réussi a imposer aux amateurs d'art new-yorkais les originaux de bandes dessinées comme des œuvres d'art, créant la première galerie spécialisée. Il vit à l'écart, dans la grande banlieue de New York, entre ses piles d'originaux d'Alex Raymond et de Windsor Kay, et nul ne sait ce qu'il prépare... !
A l'époque où il traversa comme un météorite la bande dessinée. il disait des choses étranges, comme : « Chaque jour je crée quelque chose de nouveau et pour mamtenir la balance de l'univers, je détruis quelque chose. Quand vous aurez fait cela depuis quelque temps, vous découvrirez qu'il y a choses et des gens qui supplient pour qu'on les détruise... »

  Jean-Pierre Dionnet








Steranko en maître de l’évasion.





Chandler : Red Tide (1976), une des pemières Graphic Novel : Sin City 25 ans avant Sin City.




Un livre français sur Steranko
Jim Steranko, tout n'est qu'illusion de Guillaume Laborie (ed. Les Moutons électriques)



jeudi 19 avril 2012

Wilhelm Gallhof, Die Korallenkette (1918)

Avec comme seule parure tes colliers de pierres rouges, attends-tu le vampire qui te mordra à la gorge et te mordra à la cheville ?
Jusqu'au sang.



(On notera la précision avec laquelle le collier rouge à la cheville attire l'oeil du spectateur vers l'ombre légère du tabou)

vendredi 23 mars 2012

Pay the Devil - art by Eric Stanton




Parce qu’il n’y a pas que les fantômes japonais dans la vie (quoique).... il y a aussi les diablesses brunes gantées de noir et aux capes chiroptèriennes... même les Mistress à cravaches s’inclinent devant une telle splendeur.
Je ne sais pas de quoi parle ce pulp SM (on trouvera un article ici), mais il serait étonnant que le talent de l’écrivain égale celui de l’illustrateur de la couverture : Eric Stanton, le grand concurrent de John Willie (Gwendoline). On notera, et c’est une des passionnantes bizarreries des comics américains, que Willie créa dans les années 50 un studio d’ilustrations avec rien moins que Steve Ditko, l’inventeur du costume de Spiderman. Hmmm... le costume de Spiderman - combinaison intégrale et collante, cagoule - aurait-il à voir avec certaines tenues SM (c’est un pas que les Zentai japonais n’hésiteront pas à franchir) ? Les combats au corps à corps des super-héros auraient-ils une origine plus sévère mais aussi plus voluptueuse ?

NB : merci à Serguei Dounovetz qui a posté cette image dans le groupe Facebook «L’amicale du roman de gare moderne».


samedi 11 février 2012

Druillet vampirise Mucha

Les affiches de Philippe Druillet pour les films de Jean Rollin sont superbes. Ma préférée est celle du Frisson des vampires (1970), qui s'inspire de "La Danse" (1998) de Mucha, faisant partie de la série "Les Arts". Le voile de la muse s'est transformée en l'aile d'une chauve-souris géante, agrippée à sa proie docile. On notera que ce n'est pas au cou de la jeune vampire en pâmoison que le monstre a choisi de se repaître.