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vendredi 14 octobre 2011

The Black Cat. 3. Bauhaus über Alles.

The Black Cat. 2. Ladies in the castle.


The Black Cat. 1. Hjalmar Poelzig

On ne peut qu’être d’accord avec Raoul Ruiz, lorsqu’il affirmait que Le Chat noir d’Ulmer était l’un des plus beaux films du monde. Sur un charnier de la guerre, Hjalmar Poelzig (Karloff) a dressé son châteaux.
«Chef-d’œuvre de construction édifié sur le chef-d’oeuvre de la destruction, le chef-d’œuvre du meurtre.»
Et là, Karloff et Lugosi, rendus fous par la guerre, s’affrontent pour l’amour d’une femme, un cadavre vivant aux cheveux de soie électrifiés.  
Le Chat noir est une folie Bauhaus, dont l’élément le plus spectaculaire est Karloff, façonné, découpé, soumis à un découpage triangulaire. L’homme des morts s’est raffiné et possède désormais une beauté effrayante, démoniaque.
Le travail sculptural d’Ulmer permet, une nouvelle fois, à Karloff de traverser le temps. Il s’inscrit dans la lignée des punks prussiens à la Stroheim et on le retrouvera, à peine changé, dans les films de FJ Ossang. Hjalmar Poelzig, sous d’autres noms (Féodor Aldellio, Docteur Turc, Docteur Ewers, Professeur Starkov), a trouvé refuge aux îles Chiennes et sur les Açores hallucinées des Dharma Guns.