dimanche 10 juillet 2011

Brian De Palma Japonais


 C’est toujours un plaisir de dénicher dans les boutiques d'occasion, pour une poignée de yens, ces fameux «pamphlets», ces livrets que les spectateurs pouvaient acheter à la sortie des salles. Cette année, je trouvais quelques films de Brian De Palma et redécouvrais leur iconographie sous de nouvelles interprétations graphiques. L'adjonction des caractère japonais, suffit à donner une expressivité inédite à ces images. L'affiche de The Fury ne m'a jamais semblée plus belle qu'avec ces caractères rouges et griffés. Quant à Scarlett Johansson dans The Black Dahlia, sa peau blanche et scarifiée évoque un érotisme bien plus asiatique qu’occidental.























samedi 9 juillet 2011

Le Mokin Museum ou musée des statuettes en bois de Séoul



Les principales pièces du Mokin Museum proviennent de palanquins funéraires coréens, et étaient censés guider les morts dans l’au-delà. 


C’est un peuple étrange qui entoure le défunt. Des diables rouges, des hommes montés sur des tigres et des coqs, des acrobates et des musiciens. La puissance du mort se mesurait au nombre de personnages de bois de son palanquin. Ainsi, celui du Roi Sejong mort en 1450, en comptait 190, soit une cour fantastique entière. Découvrir le Mokin Museum c’est aller à la rencontre de créatures inédites du fantastique asiatique : inquiétantes mais colorées et drolatiques. Les visages dénotent l’humour ravageur du sculpteur, s’exerçant même sur les créatures démoniaques.
Cependant les personnages obéissent aussi à des codes précis. Les sculptures d’enfants sont les témoins de la bonté ou de la méchanceté des hommes. Ce sont eux qui le rapporteront aux juges célestes. Le lotus est le symbole de la pureté. Les lions, les tigres, les phœnix et les tortues relient la terre à l’autre monde et aux éléments.

Le site du Mokin Museum :
http://www.mokinmuseum.com/













jeudi 7 juillet 2011

A quoi ressemble un 45t japonais ?

Ici, comme souvent au Japon, un objet n'est complet que s'il peut se plier et se déplier, comme un origami ou un kimono.
Il y a d'abord le disque et sa pochette



Autour de la pochette : un dépliant avec des photos de la chanteuse.




Il s'agit d'un des plus célèbres morceaux de Hiroko Yakushimaru, tiré du mélodrame policier de Shinichirô Sawai W's Tragedy (1984).



Hiroko Yakushimaru est célèbre pour avoir lancé la mode des action schoolgirls avec le film Sailor Suit and Machine Gun.






mercredi 6 juillet 2011

Kappa bashi, la rue des kappas



Non loin du temple Asakusa, Kappa-Bashi est la rue des instruments de cuisines. Les milliers de lames qui brillent dans les boutiques nous rappellent que nous sommes bien au pays des sabres ; ici on peut acheter les fameuses reproductions en cire d’aliments exposés dans les devantures des restaurants... ces nouilles, soupes, sushis ayant une apparence de fraicheur trompeuse et dont Wenders a montré la fabrication dans Tokyo ga
Mais Kappa Bashi, comme son nom l’indique est aussi la rue des kappas, le plus célèbre des yokais. A l’origine le kappa était un diablotin amateur de farces de mauvais goût et capable de tuer en arrachant par l’anus les intestins de sa victime. Pourtant, son allure drôlatique, moitié tortue moitié perroquet et la petite cavité remplie d’eau au sommet de son crâne, finirent par le transformer en personnage sympathique et adoré des enfants. Parmi l’immense littérature lui étant consacrée, citons Mon copain le kappa, par le maître des yokais, Shigeru Mizuki ; L'eau céleste de Kazuichi Hanawa ou il aide une petite fille a aller retrouver sa mère aux enfers ; citons aussi le bel animé Un été avec Coo de Keiichi Hara où il devient une fois de plus l’ami d’un enfant.



C’est le versant aimable du kappa que l’on retrouve à Kappa Bashi avec ces statues, certaines très originales, de kappas veillant sur les distributeurs de boissons et les «smoking zones». Il y a aussi un petit temple dédié au yokai, où l’on peut admirer une «vraie» patte de kappa sectionnée. Nous ne mettrons pas en doute la véracité de cette pièce : si les Japonais croient au fantômes beaucoup croient également aux kappas et sont persuadés d’en avoir vu réellement. Gardant l’entrée de ce petit musée, un couple de kappas en pierre, très curieusement sexués. Le mâle a un pénis de bonne taille, tandis que sa compagne possède une apétissante poitrine. Le kappa aurait-il des pouvoir fertilisateurs ?