samedi 30 octobre 2010

Rien que pour vos yeux

 映画芸術 - eiga geijutsu (litt."Film Arts"), une revue de cinéma de 1970 qui consacrait un dossier au cinéma érotique et surtout un très beau cadeau de Miyuki.
Attention, du Wakamatsu se cache parmi ces images (et même un film polonais sur l'Egypte ancienne).
Ce billet devrait évoluer puisque je vais demander à mes amis Japanese film fans d'identifier les photos.















vendredi 15 octobre 2010

Color Climax

Puisqu'on m'a demandé quelle était cette étrange cassette vidéo titrée First Time Fucker (billet précédent), je lève le mystère. Il s'agit du bootleg d'un super 8 porno danois des années 70.
Avant la vidéo, le porno domestique se commandait en Super 8 par correspondance ou s'achetait très cher dans les sex shop. Il s'agissait même d'une des activités les plus rentables de l'industrie. Color Climax était la plus célèbre et la plus sulfureuse, profitant de la libéralisation des mœurs au Danemark dans les années 70. Je ne sais pas si First Time Fucker est bien produit par la société puisqu'un mystérieux Pussycat Films apparaît au début.
Quoi qu'il en soit, ce qui est évidemment stupéfiant dans le film est ce décor cauchemardesque et le "first time fucker" en question, qui a vraiment l'air de se trouver là par hasard (il me fait penser à une version adolescente du petit garçon qui traversait le Danemark dans Le voyage de Dag).
La musique n'est pas d'origine mais Der Sommer ist vorbei de Rex Gildo, qui me semble tout à fait le genre de chose que ces curieux personnages pourraient écouter. J'ai également coupé juste avant les scènes porno. Pas seulement pour pouvoir mettre sans problème ma vidéo sur Youtube, mais aussi parce que rien n'égale par la suite en pornographie le plan du découpage des citrons.
En bonus, Happy End (1996), film expérimental de Peter Tscherkassky, qui à sa façon est un autre genre de Color Climax.









dimanche 10 octobre 2010

Old flesh (death to the VHS)

Aujourd'hui, grand ménage dans mes VHS, sans trop de remords pour un tas de raison que l'on conçoit aisément (la place étant la principale, l'autre raison étant qu'il est plus facile de trouver un film sur le net que dans un amas de plastique plus classé depuis longtemps). J'en ai sauvé quelques unes de l'hécatombe parce que leurs films n'existent pas en DVD, parce qu'il s'agit de documentaires ou de courts métrages introuvables, ou tout simplement (temporairement) parce que leurs jaquettes me plaisaient.














vendredi 8 octobre 2010

Fragments de la vie adolescente à Tokyo


Divers papiers ramenés de Tokyo.
Les flyers (scannés en vrac) viennent d'Akihabara, distribués par ces horripilantes "maids" aux voix de crécelles ; le catalogue de vêtements pour garçons, typiques des "hosts" de Kabukicho, a été ramassé probablement à Shibuya 109 ; les brochures d'uniformes d'écolières viennent d'une boutique de Nakano Broadway. Le nom Olive des Olive me fascine. Le dernier dépliant montre les uniformes Benetton, qui donc possède sa propre ligne au Japon. On appréciera l'insert fétichiste sur les genoux.

Maids



Hosts



Schoolgirls






ch ch ch cherry bomb


Kim Fowley fait répéter les filles dans une caravane déglinguée, pour bien leur signifier que c'est là d'où elles viennent : de l'americana le plus crasse et que la musique est leur seul espoir de se tirer de là en vie.
Cherie Currie a choisi Fever pour son audition. Choix vieillot évidemment, et rejeté. Pourtant Kim Fowley perçoit quelque chose chez la gamine, cette espère de Marilyn des caravanes qu'il recherche. Mais il faut qu'il la rêve, qu'il la redessine. Qu'il fasse son boulot de pygmalion. Il appelle Joan :" viens ici, prends ta guitare". Et Joan s'exécute et accompagne sa rêverie, comme une muse, qui travaille elle aussi. Fowley prend le prénom de Cherie, auquel il applique la diction de Bowie pour Changes, ch ch ch changes... gimmick lui-même copié à la ge ge ge generation des Who, imitant les bégaiements d'un mod sous amphets.
ch ch ch cherry bomb...
Et ça vient : il écrit l'autobiographie d'une gamine, factory girl de l'amérique profonde, et enchaîne les images. Exactement celles qu'il faut : girl next door... teenage blues... wild girl... nothing to loose...
et il chante le morceau, comme s'il était lui-même cette fugueuse ravagée par l'ennui
et il est comme un shaman qui capte exactement ce dont l'époque à besoin,
et Joan obstinée, un peu shooté aussi par la logorrhée de Fowley, par ces images qui la racontent elle-aussi, continue de marteler ces accords.
Il reste encore à Cherie Currie à incarner le personnage, Cherry Bomb, aussi bien que Lou Reed devenait le hustler, le junky, le queer de la 42e rue.
Ce qu'elle fait, allant chercher une voix de fillette excédée, celle qui veut foutre le camp d'ici.
Il lui reste un palier à franchir... ne pas parler du women's lib mais du women's libido.
Noircir son regard pour plonger dans l'âme des garçons.
Aussi bien que chez Godard, on a vu le travail à l'écran.














Free Blog Counter