lundi 12 septembre 2011

Damnées à Shibuya




Guilty of Romance de Sono Sion est comme la reprise, ambitieuse et opératique, des roman porno écrits par Dan Oniroku ou Naomi Tani jouait des femmes au foyer sombrant dans la prostitution. Le jeu de soumission était toujours un leurre et l’actrice dévoilait soudain son vrai visage, exorbité par la folie et le plaisir, comme une version japonaise de la Dirty de Bataille.

Guilty of Romance se déroule en grand partie à Maruyama, la colline des love hotels de Shibuya. Ces petites chapelles multicolores trouvent une version dégradée - mais qui est aussi leur vérité - dans l’hôtel en ruine où Izumi, la femme au foyer, suit Kazuko la professeur qui  ne se prostitue que pour atteindre l’enfer, le jigoku.

Makoto est damnée et depuis l’enfance le feu des désirs interdits dévore ses entrailles.

Izumi est entraînée, toujours un peu plus loin dans le monde de Kazuko, jusqu’à s’apercevoir que le love hotel en ruine était aussi le double infernal de son propre foyer. Elle perd alors définitivement son chemin, oublie qui elle est, et gagne un territoire qui n’est plus Tokyo, qui est peut-être Osaka, où les prostituées ne sont même plus japonaises.


Est-elle parvenue à atteindre le Château ?
















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