dimanche 17 juin 2012

Un caméo de Shuji Terayama

On doit à Shuji Terayama le scénario de Premier amour, version infernale (Hatsukoi Jigokuhen, 1968) de Susumu Hani. L’enfance du jeune garçon, balloté par une mère qui l’abandonne et le récupère sans cesse, est celle de Terayama lui-même. Il fait d’ailleurs une brève apparition dans le rôle d’un amant de la mère, un boxeur bien sûr.

La mère est le premier amour, forcément infernal.


dimanche 10 juin 2012

En 1967, Philippe Garrel a 19 ans

et présente Les Enfants désaccordés à la télévision française.


«   - Ce n’est pas du cinéma que nous allons voir ?
-       -  Je ne sais pas, c’est de la pellicule impressionnée. »





« J’ai voulu montrer comment le vide, comme ça, pouvait s’installer chez une personne et qu’on ne pouvait rien faire pour, et en même temps, j’ai voulu montrer comment il détruisait tous les autres modes de possibilité de vivre. Par exemple, manifestement on peut plus communiquer quoi que ce soit à quelqu’un, on peut plus avoir d’envie, on peut plus vivre, quoi. On meurt d’ennui. »


jeudi 7 juin 2012

Bradbury Memories


Ray Bradbury (22 août 1920 - 5 juin 2012)



Les premiers colons sur Mars. Le fils demande à son père de lui montrer des Martiens, celui-ci désigne alors leur reflet dans un lac : «les Martiens, ce sont nous désormais.»

Alors que ses propriétaires sont morts dans une explosion nucléaire, une maison robotisée continue de rythmer une vie quotidienne désormais vide de sens.

Le dernier homme et la dernière femme sur la terre engagent une correspondance amoureuse. Lorsqu’ils se rencontrent, ces Adam et Eve de la fin du monde ne peuvent pas se supporter. C’est bien la fin de l’humanité.

Un Martien prend l’apparence des membres aimés et disparus des familles humaines. Homme, femme, enfant ou adulte, il n’a d’autre identité que réparer la déchirure du deuil et de la séparation. Mais l’amour que les hommes portent à la créature se change en haine lorsque vient le moment de les quitter; il fuira sur la colline, poursuivie par la foule des hommes, faisant miroiter toutes ses identités factices.


Les Chroniques martiennes fut le livre qui marqua mes 10 ans, dans la belle collection 1000 soleil, illustré par Bilal. Il n’y avait pas de combat spatial, ni de monstres, mais seulement des êtres humains, ces adultes qui m’entouraient, ces étranges et inquiétants Martiens.