lundi 25 juin 2012
Belleville
dimanche 17 juin 2012
Un caméo de Shuji Terayama
On doit à Shuji Terayama le scénario de Premier amour,
version infernale (Hatsukoi Jigokuhen, 1968) de Susumu Hani. L’enfance du jeune
garçon, balloté par une mère qui l’abandonne et le récupère sans cesse, est celle
de Terayama lui-même. Il fait d’ailleurs une brève apparition dans le rôle d’un
amant de la mère, un boxeur bien sûr.
La mère est le premier amour, forcément infernal.
dimanche 10 juin 2012
En 1967, Philippe Garrel a 19 ans
et présente Les Enfants désaccordés à la télévision française.
« - Ce n’est pas du cinéma que nous allons voir ?
« J’ai voulu montrer comment le vide, comme ça, pouvait
s’installer chez une personne et qu’on ne pouvait rien faire pour, et en même
temps, j’ai voulu montrer comment il détruisait tous les autres modes de
possibilité de vivre. Par exemple, manifestement on peut plus communiquer quoi
que ce soit à quelqu’un, on peut plus avoir d’envie, on peut plus vivre, quoi. On
meurt d’ennui. »
jeudi 7 juin 2012
Bradbury Memories
Ray
Bradbury (22 août 1920 - 5 juin 2012)
Les
premiers colons sur Mars. Le fils demande à son père de lui montrer des Martiens,
celui-ci désigne alors leur reflet dans un lac : «les Martiens, ce sont nous
désormais.»
Alors
que ses propriétaires sont morts dans une explosion nucléaire, une maison
robotisée continue de rythmer une vie quotidienne désormais vide de sens.
Le
dernier homme et la dernière femme sur la terre engagent une correspondance
amoureuse. Lorsqu’ils se rencontrent, ces Adam et Eve de la fin du monde ne
peuvent pas se supporter. C’est bien la fin de l’humanité.
Un
Martien prend l’apparence des membres aimés et disparus des familles humaines.
Homme, femme, enfant ou adulte, il n’a d’autre identité que réparer la
déchirure du deuil et de la séparation. Mais l’amour que les hommes portent à
la créature se change en haine lorsque vient le moment de les quitter; il fuira
sur la colline, poursuivie par la foule des hommes, faisant miroiter toutes ses
identités factices.
Les
Chroniques martiennes fut le livre qui marqua mes 10 ans, dans la belle
collection 1000 soleil, illustré par Bilal. Il n’y avait pas de combat spatial,
ni de monstres, mais seulement des êtres humains, ces adultes qui m’entouraient, ces étranges et inquiétants Martiens.
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