mardi 27 juillet 2010

遠方の彼方から. Kyôfu de Hiroshi Takahashi au Shinjuku Theater





Première séance de cinéma à Tokyo dans le très agréable Shinjuku Theater.
Par chance, j'ai pu voir un des désormais très rares films d'horreur de l'été : Kyôfu de Hiroshi Takahashi, scénariste des chef-d'oeuvres du genre : les trois volets de Ring, Orochi (Blood) de Norio Tsuruta. C'est d'ailleurs parfois l'univers grotesque de Umezu Kazuo (auteur du manga original de Orochi) que le film évoque, avec ses sordides relations entre mères et filles et l'obsession des cerveaux à vif..
Le film est très beau même si j'avoue n'y avoir presque rien compris. Tout commence par d'atroces expériences sur des cobayes humains... opération du cerveau transformant de jeunes gens en légumes. Ce prologue, en noir et blanc, se révèle un film projeté par un couple dans son salon. Etrange conséquence de l'expérience : une lumière aveuglante qui surexpose l'image. Le phénomène lumineux est surpris par les deux petites filles du couple. Elles en seront marquées à vie. L'une suicidaire, l'autre morte-vivante aux yeux laiteux. La suite est pour moi bien plus obscure : la mère semble posséder le pouvoir de faire saigner sa fille à distance. Un garçon se désagrège sur le sol en matière grumeleuse. Une des cobayes, devenue une ignoble limace cannibale digne des mangas de junji Ito, est enceinte et l'échographie révèle qu'elle porte la lumière dans son ventre. L'expérience aurait donc eu pour but de faire naître cette lueur, pont avec l'au-delà, dans notre monde. L'une des plus belles idées est la reprise du film inaugural enrichi des images des parents et des petites filles. Ainsi le film projeté a aussi le pouvoir d'enregistrer les images de ses spectateurs, d'en conserver la mémoire.








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