samedi 24 juillet 2010

遠方の彼方から. Shibuya




Disney, le plus grand génie du capitalisme, a sans doute rêvé un jour de Shibuya, parc d'attraction immatériel où chacun est son propre personnage.
Ici, on a l'impression qu'une mode peut naître au grand magasin Shibuya 109 pour s'éteindre quelques minutes plus tard devant la statue de Hachiko.
L'effigie du petit chien qui allait attendre même après sa mort son maître à la gare est sans doute l'endroit au monde où l'on est sûr de ne jamais manquer un rendez-vous. On aime Hachiko comme un petit dieu protecteur veillant pour que les amis et les amoureux se retrouvent dans la foule. Hachiko est comme le centre de gravité, d'un ballet incessant de bandes d'écolières en costumes marin, de filles en kimonos roses et violets, toutes blondes car à Shibuya les japonais sont blondes, de fashionistas scintillantes, aux ongles comme des bijoux, à la peau caramel, de jeunes travestis presque imperceptibles, de garçon efflanqués comme des chats sauvages. On peut rester des heures devant le Starbuck Cafe à observer la foule, brassage organique où personne ne se se heurte jamais.
La Terre ne tourne pas sur elle-même, la Terre tourne autour du carrefour de Shibuya.







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.