dimanche 2 janvier 2011

New York 4. On demande M. Kaplan


Musée Guggenheim, une expo sur le retour à la figuration qui a suivi en Europe la 1ere guerre mondiale. Belle idée de commencer par des "gueules cassées" et des charniers dessinés par Otto Dix pour évoquer ensuite une reconstruction de la figure humaine. Peintures de Picasso, Otto Dix, Antonio Donghi... Une photographie, Isadora Duncan par Edward Steichen (1923) me rappelle La Mort de Maria Malibran de Schroeter.




Grand plaisir à voir aussi pour la première fois La Rue de Balthus, drôle et inquiétante. Et puis peu à peu les lignes se durcissent et c'est un autre esprit qui apparaît, menant à l'exaltation du corps fasciste. L'architecture du Guggenheim est parfaite avec sa grande spirale que l'on gravit preque inconsciemment sur 7 étages. L'apogée de l'exposition n'en devient que plus glaçante lorsqu'on aboutit à une petite pièce consacrée à l'art nazi et fasciste : un triptyque d'Adolph Ziegler, les 4 éléments, vaguement antique et absolument hideux, qui décorait l'appartement d'Hitler ; les jeunes gladiateurs au repos de Chirico ; et surtout une assez impressionnante sculpture, le Jeune guerrier de Georg Koble. Parfait raccord avec Olympia de Riefenstahl qui passe dans la salle de projection.


L'après-midi, je déjeune à la Oak Room du Plaza Hotel. J'y tenais absolument puisqu'il s'agit du bar où le publicitaire Thornhill est confondu avec l'inexistant espion Kaplan. Emotion en découvrant "en vrai" la peinture des rues enneigées où un homme, soutenu par deux femmes se dirige vers un fiacre.


Si Thornhill rejoint bien les vieux clients sous cette peinture, j'ai du mal à reconstituer ses déplacements. Il semblerait qu'hitchock ait déplacé, à son opposé le tableau, pour que Thornhill traverse tout le bar pour retrouver les clients. C'est le signe que cette peinture lui importait particulièrement. Evidemment, le bar fut sans doute reconstitué en studio et Hitchcock a probablement opéré de légères modifications spatiales.


En sortant, je fais des photos dans le couloir, celui par lequel sortent Thornill et les deux espions qui l'enlèvent. Une jeune fille blonde (bien évidemment) prend imperceptiblement la pose.

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