mercredi 11 mai 2011

J-horror 3 : House (Nobuhiko Ôbayashi, 1977)



Voilà une bien étrange histoire de fantôme où des poupées d’écolières japonaise (la coquète, la sportive, la gourmande, l’imaginative, la musicienne) sont prises au piège d’une maison qui les désarticule et fait danser leurs membres. L’âme mauvaise de la maison est la tante de la coquète qui veut posséder le corps de sa nièce car elle-aussi est le jouet d’une triste malédiction : elle attend le retour de son fiancé mort au front. Et dans l’espoir de le voir revenir, elle doit s’incarner dans un autre corps, plus jeune.
House est bien sûr le chef-d’œuvre pop du cinéma japonais des années 70, fourmillant de tant d’idées folles qu’on ne pourrait toutes les énumérer. Des ciels écarlates en technicolor, des femmes-chats venant des anciens kaidan-eiga de studio, des vrais chats mais tellement beau et blanc qu’on les croirait faux, des spirales psychédéliques, de l’érotisme aquatique, des têtes coupées d’écolières qui mordent les fesses de leurs camarades...
Pourtant la mélancolie est bien présente au cœur du kawaii. Ce qui vole son corps et son avenir à la coquète est une histoire dont elle est à peine consciente, celle de la guerre qui a volé les fiancés des femmes japonaises. Elle-aussi sera prise dans la malédiction, à jamais enfermée dans la maison, qui n’est peut-être que le Japon en tant que domaine hanté.


House  ハウス  (hausu)
de Nobuhiko Ôbayashi / 88’ / Avec Kimiko Ikegami, Kumiko Ôba, Ai Matsubara, Miki Jinbo, Mieko Satô, Masako Miyako

Le site de la rétrospective J-horror :
http://www.mcjp.fr/francais/cinema/le-cinema-japonais-au-surnaturel-231/le-cinema-japonais-au-surnaturel

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