vendredi 20 mai 2011

J-horror 4 : "Duo en hommage au Japon", performance de Yôko Higashi et Lionel Marchetti




Yôko Higachi rejoint cette mélancolie dont parle Chris Marker dans Sans soleil en citant Samura Koichi : «Qui a dit que le temps vient à bout de toutes les blessures ? Il vaudrait mieux dire que le temps vient à bout de tout, sauf des blessures. Avec le temps, la plaie de la séparation perd ses bord réels. Avec le temps, le corps désiré ne sera bientôt plus, et si le corps désirant a déjà cessé d’être pour l’autre, ce qui demeure, c’est une plaie sans corps.»

Le butô est-il une plaie sans corps ?



Elle est à la fois un androïde dont la fonction aurait été perdue et qui ne serait plus qu’une mécanique emballée, vide de sens. Et un fantôme qui viendrait d’une terre empoisonnée, celle où les bêtes irradiée meurent, sans même savoir pourquoi.
Elle étouffe, s’asphyxie. L’air est devenu irrespirable. Elle ne peut plus tenir debout et a perdu toute stature humaine : elle descend un escalier à l’envers rampe sur le sol, comme si elle était devenu un animal d’une autre espèce.
Enfin elle hurle alors que les ténèbres se referment autour d’elle. Le Cri de Munch qui résonnait à travers le siècle passé ne s’est toujours pas tu. On peut l’entendre dans le silence de Fukushima.




le site de la rétrospective J-horror :

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