samedi 5 décembre 2009

Mompelaar de Wim Reygaerts et Marc Roels

Contes et légendes de Flandres






Le matin, Lubbert se lève et enregistre une chanson sans parole sur son petit magnétophone.
Il entretient une relation télépathique avec le caniche blanc de sa mère.
Sa mère reporte sur lui sa carrière ratée de chanteuse populaire.
Sa mère n'est peut-être pas sa mère mais son père...
Ou un homme se faisant passer pour sa mère...
Lubbert et sa mère possèdent une très belle collection de petits animaux en faïence.
Lubbert trouve dans la forêt une radio émettant d’étranges signaux, de la nourriture avariée et un numéro du "Pécheur belge".
Il dessine une forme ésotérique en disposant des sacs en plastique autour des détritus.
Lubbert rencontre un guide accompagnant douze randonneurs.
Le guide poursuit Lubbert dans la forêt en grognant comme un animal.
Il a une petite queue en fourrure au bas du dos.
Le guide est décapité par une force mystérieuse.
Lubbert a un peu peur lorsque la tête coupée se met à parler, mais il la met tout de même dans un sac en plastique pour la rendre aux randonneurs.
Ceux-ci suivent alors Lubbert qui devient leur nouveau guide.






"Nous sommes un peu étranges"



Rencontre avec Wim Reygaerts et Marc Roels


Wim Reygaerts: Nous avons écrit la dernière version du scénario en moins de 10 jours. Nous voulions créer une atmosphère, un monde, plutôt qu'une histoire. Nous aimons l'absurde. Le film est une sorte de cadavre exquis.

Marc Roels : Plus qu'une histoire c'est un portrait des Flandres, mais des Flandres surréalistes, mythologiques, inspirées d'artistes comme Breughel et Jérôme Bosch. Comme je viens d'Afrique du sud, je n'ai pas une vision objective de ce pays, il reste pour moi très singulier.

Wim Reygaerts : Mompelaar est la collision entre la vision de Marc, qui est venu dans les Flandres à l'âge de 10 ans et la mienne qui a vécu ici toute ma vie.

Avez-vous eu du mal à financer le film ?

Marc Roels : Nous avons tourné le film sans le support de la commission des Flandres en créant notre propre maison de production. C'est un projet très personnel.


Monpelaar  suscite des réactions très contrastées.

Wim Reygaerts : Certains spectateurs adorent notre films et d'autres le trouvent débile, dégueulasse, infantile. Ils ne savent pas ce qui est volontaire ou non. Mais d'une façon générale nous préférons les réactions du public clermontois à celle du public des Flamand. Ici, ils réagissent avec leurs tripes alors qu'en Flandres ils regardent le film en silence et applaudissent poliment à la fin.

Cette présence des symboles religieux, mais aussi les plans de paysage, font penser aux films de Bruno Dumont, mais avec une touche de John Waters.

Wim Reygaerts : Brunot Dumont est un cinéaste très important pour nous. Il fait des films comme des instruments philosophique, comme L'Humanité par exemple. Il y a certaines correspondance entre la Flandres de Bruno Dumont et la notre.

Marc Roels : On a entendu beaucoup d'interprétation des symboles religieux, mais nous faisons surtout référence à la peinture belge. Cela n'a pas beaucoup de sens. Nous même nous cherchons encore quel peut être le message du film.

Wim Reygaerts : La fin dans le garage est basée sur la Cène avec Jésus et ses disciples mais c'est pour rire. Certaines personnes pensent que Lubbert est un serial killer, et pour d'autres il est Jésus... L'important pour nous était de créer un monde fantastique. Mompelaar est un film expérimental déguisé en film narratif.

Entretien réalisé pendant le festival de Clermont-Ferrand 2007




Mompelaar (Belgique, 2007)
Réalisateur
Marc Roels , Wim Reygaert
Durée : 21'40
Scénariste
Marc Roels , Wim Reygaert
Directeur photographie
Nicolas Karakatsanis
Ingénieur du son
Marijn Thijs
Musique pré-existante
Ludwig Van Beethoven , Richard Wagner , Wolfgang Amadeus Mozart
Montage
Dieter Diependaele
Interprète
Gunter Lamoot , Piet De Praitere , Serge Buyse
Mixage Son
Yves De Mey

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