vendredi 18 mai 2012

De la vie des marionnettes et des arts martiaux


" Ces poupées, déclara-t-il, ont de plus l’avantage d’échapper à la pesanteur. Elles ne savent rien de l’inertie de la matière, propriété des plus contraires à la danse : car la force qui les soulève est plus grande que celle qui les retient à la terre. (...)  Les poupées n’ont, comme les Elfes, besoin du sol que pour l’effleurer et ranimer l’élan de leurs membres par cet appui momentané ; nous-mêmes en avons besoin pour y reposer et nous remettre des efforts de la danse : moment qui, manifestement, n’est pas lui-même la danse et dont il n’y a rien d’autre à faire que de l’éliminer autant qu’on peut."
Heinrich von Kleist, Essai sur le théâtre des marionnettes (Uber das Marionettentheater), 1810




Tsui Hark, Il était une fois en Chine (1993)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.