dimanche 8 août 2010

遠方の彼方から. Makoto-chan et Kitaro, garnements fantômes



Visiter Tokyo est l'occasion de découvrir des icones de la culture populaire japonaise à peu près inconnues en France. Ainsi Makoto-chan inventé par Kazuo Umezzu, un petit garçon fantôme dont le cri de guerre « GWESH ! » et le signe de la main sont connus de tous les Japonais. De Kazuo Umezzu, personnalité excentrique et géniale, n'ont été publié de lui en France que "L'école emportée" et "Baptism". Quand il ne dessine pas les aventures très régressives de Makoto, Umezzu dresse de sombres mélodrames d'épouvante, souvent centrés sur des rapports mère-fille tournant à la possession.








Pour qui aime les mangas d'horreur, se rendre au quartier de Kichijōji pour admirer la maison du Maître est donc obligatoire. Dans cette petite rue paisible, presque déserte, se dresse un manoir qui serait comme la maison de Psychose revue par un confiseur. Les bandes rouges et blanches sont les couleurs fétiches d'Umezzu et sur le toit de la maison se dresse une statue de Makoto. A ce qu'il parait, les habitants de la rue n'accueillirent pas avec une grande joie les goûts architecturaux de leur nouveau voisin. Je sonnais à la porte : pas de réponse. En fait, Umezzu habite une autre maison un peu loin dans le même quartier, celle-ci lui servant d'atelier et de source d'inspiration.
Ma théorie est qu'Umezzu est en train de créer une maison hantée, pour qu'après sa mort on murmure : "Regarde, c'est la maison du mangaka fou. Il paraît que certains soirs..."










Shigeru Mizuki et son héros Kitaro sont bien plus célèbres en France. C'est également une immense star au Japon que l'on peut sans doute comparer à Miyazaki pour son amour des créatures burlesques et inquiétantes du shintoïsme. C'est d'ailleurs du côté de Mitaka, non loin des studios Ghibli, que se tient un petit musée dédié au maître des yokaïs.
Voir le fantastique et l'épouvante occuper une telle place dans la culture populaire (au sens noble du terme puisque Mizuki est ce que l'on peut appeler un "folkloriste") est une bouffée d'air frais... loin de la grisaille cartésienne française.















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