dimanche 28 août 2011

L'effroi des poupées

« (…) cette femme, l'impression s'affirmait en moi que ses mains n'étaient pas plus celles de son corps que ce corps aux épaules trop hautes n'était celui de sa tête... C’était une affre et un malaise que la conviction établie en moi, que je n'écoutais pas chanter une femme vivante, mais un automate aux pièces disparates et montées de bric et de broc, peut-être pis encore, une morte hâtivement reconstituée avec des déchets d'hôpital, quelque macabre fantaisie d'interne imaginée sur les bancs de l'amphithéâtre; et cette soirée commencée comme un conte d'Hoffmann s'achevait en vision d hôpital. »
Jean Lorrain, Monsieur de Phocas, 1901




Jean-Pierre Sihol, La promise (1974)
Poupée de Ayumi
Manga d'horreur, 1988

samedi 27 août 2011

La charmeuse de vampires

(ou de Jean Lorrain à Jean Rollin, il n'y a évidemment qu'un pas)


" -J'ai couché une nuit dans une roulotte, et c'est un des souvenirs les plus étranges et des plus précis de ma vie de  garçon...  Oh !  pour  une  nuit  troublante,  ce  fut une nuit troublante. Rien n'y manqua, la volupté et la terreur.  C'était  sur  une  petite  plage  comme  celle  que nous venons de quitter, mais bien moins pittoresque, à Palavas. Palavas-les-Flots, les bains de mer de Montpellier.
De passage à Montpellier, j'y étais allé dîner pour respirer l'air de la mer ; j'y tombais sur une fête foraine, une fin de fête plutôt, car la plupart des baraques étaient déjà démontées, et les représentations d'une ménagerie de fauves agonisaient. C'était en août, et une chaleur atroce, humide, rendait la piqûre des moustiques plus cuisante, et le moustique pullule à Palavas.
J'errais à la dérive dans cette débâcle et cet abandon sans pouvoir plus m'intéresser aux boutiques de loteries et aux  œufs  dansants  d'un  misérable  tir.  Le  train  qui devait me ramener à Montpellier ne partait qu'à onze heures. De guerre lasse, je quittais le champ de foire et j'allai promener mon attente au bord de la mer. Elle était noire et luisante, comme du naphte, sous un ciel livide et bas, gros d'orage ; mais, à l'autre bout de la grève, la lueur de deux torches fumeuses groupait des silhouettes équivoques dans la nuit : une roulotte de saltimbanques, un baraquement de toile s'y profilait dans un halo rougeâtre... Quel  spectacle  louche  attirait  cette  foule  à l'écart ? Je  me  dirigeai  vers  les  torches ;  on  s'amusait ferme autour de la baraque; des rires et des huées saluaient quelque bon tour. J'écartai une trôlée de gamins et de voyous ; une jeune femme, sanglée dans un maillot d'acrobate, remuait sur une table des formes bizarres. Très décolletée et ses robustes bras entièrement nus, elle manœuvrait avec une baguette de fer dans un innombrable tas de choses grisâtres et d'ailerons velus. Cela rampait et se traînait sur la table avec une lenteur maladroite ; cela tentait de s'enfuir d'une marche oblique et lourde, vite ramenée au milieu de la table par un coup de férule, et, parfois, deux ailes membraneuses, on eût dit de caoutchouc mouillé tentaient un essor mou ; mais de sa baguette de fer la saltimbanque aplatissait vite la bête, car c'étaient des bêtes flasques et velues, hideuses et répugnantes, qu'exhibait la dompteuse. Cela, de temps en temps, sortait des griffes pointues et montrait des rangées de dents blanches ; des petits cris hissaient hors de museaux camus. Le public se bousculait, effaré et ravi, et, m'étant tout à fait approché, je reconnaissais dans les horribles bêtes trois couples de vampires, des vampirus spectrum, de la famille des phillosmides, les énormes chauves-souris des Tropiques si friands du sang humain, et dont les avides suçoirs font sous l’Équateur l'insécurité des nuits.
Maintenant, la belle fille faisait la quête. Solide et musclée, elle cambrait dans une trousse de satin noir des reins de lutteur ; le galbe de ses jambes était bien moins celui d'une Vénus que d'un Hermès; mais la gorge droite et dure était d'une femme. Le nez brusque, la mâchoire lourde et la bouche épaisse, elle offrait sous les cheveux ramenés sur le front un type effroyablement canaille et bestial. La nuque courte, les prunelles quémandeuses et mobiles et le teint mat un peu huileux lui prêtaient un caractère de basse luxure déjà vu dans des eaux-fortes de Félicien Rops.


 Comment désirai-je tout à coup cette fille, et comment comprit-elle aussitôt mon désir ?
Il est vrai que j'avais mis cent sous dans sa sébile et que j'avais trouvé le moyen de frôler son bras nu. La chair en était ferme et froide : ce contact m'allumait et, prenant un louis, je l'ajustais dans le coin de mon œil comme un monocle d'un nouveau genre; les prunelles de la fille souriaient, ses paupières s'abaissaient consentantes.
Elle remisait ses bêtes dans une espèce de cage, jetait un waterproof sur ses épaules et éteignait les torches ; le spectacle était fini.
- Dans une heure, ici, quand tout le monde sera parti, trouvait-elle le moyen de me dire en me frôlant du coude.
- Ici, pourquoi pas à l'hôtel ?
- Ici ou nulle part. Je ne peux pas laisser les bêtes seules. Oh ! y a pas de danger. Mon amant est à Montpellier, il ne r'vient que demain.  Oh !  le lit est bon,  il y a une moustiquaire; vous dormirez tranquille. Vous donnerez bien deux louis, j'ies vaux.
Il y avait,  en  effet,  une  moustiquaire,  des  oreillers  de crin et un sommier dernier modèle. Miss Andréa, la charmeuse de vampires, avait une anatomie de gymnaste, sa chair était élastique et froide, mais je n'avais pas moins quelque appréhension à cause des vampires. Je sentais les horribles  bêtes  suceuses  de  sang  remuer  dans  la cage, auprès de moi.
- N't'émotionne pas comme ça, me disait la charmeuse. Va, n'crains rien, la cage est fermée. El' n'peuvent pas sortir.
Si bien  qu'après  une  reprise  furieuse  de  baisers  et d'étreintes  (miss  Andréa  justifiait  son physique),  je m'endormais exténué, anéanti.
Je revenais à moi sous une étrange et insistante caresse.  Dans  la  torpeur  d'un  demi-sommeil,  j'avais d'abord senti comme des lèvres frôleuses qui s'égaraient sur moi. C'était comme une lente et progressive emprise ; des baisers s'incrustaient dans ma chair, si obstinés qu'ils semblaient parfois des petites morsures, et la souffrance en était délicieuse, car l'imprévue caresse me possédait partout à la fois. Comme des mains tièdes me parcouraient,  et  je  me  sentais  allégé,  plus  dispos  et  pourtant engourdi, comme après une piqûre de morphine. Était-ce un rêve ou quelque pratique savante de miss Andréa ? Et je  ne  bougeais  pas,   envahi  d'un  mortel  bien-être, quand une douleur aiguë derrière l'oreille me réveillait tout à fait. J'y portais vivement la main et rencontrais une chose tiède, flasque et velue qui me faisait pousser un cri d'horreur. Je me dressais sur mon séant en secouant la chose molle et vivante; la clarté lunaire entrait par une fenêtre ouverte, j'avais les mains pleines de sang. J'avais du sang sur la poitrine et le long de mes reins, j'en avais sur les cuisses et sur le ventre aussi. Trois vampires, trois hideux vampirus spectrum, vrillés à ma peau, pompaient mon sang lentement, sûrement.
Miss Andréa avait disparu. Je voulais me lever, m'enfuir, mais déjà à bout de forces, déjà exsangue, hélas ! je restais sans mouvement. Je ne pouvais même pas détacher les trois monstres de mon corps. J'avais pu jeter sur le plancher celui qui me mordait au cou, j'étais la proie inerte de la ménagerie d'Andréa, et, pendant que je me débattais en vain et si peu, comme un noyé sous l'eau, mes yeux hallucinés voyaient deux autres vampires qui rampaient obliquement vers moi.
La minute fut si atroce que je m'évanouis.
Je revenais à moi entre les bras de miss Andréa. La belle fille étanchait le sang de mes plaies, toute la roulotte empestait l'ammoniaque. La charmeuse pansait les morsures avec de l'eau étendue d'arnica.
- Les satanés bêtes, je les avais si bien enfermées. Comment ont-elles pu se sauver ? moi, j'étais allée faire un tour sur la plage et en griller une : il fait si chaud dans cette boîte... Quand je suis rentrée et que j't'ai vu dans c't'état, j'ai cru que Grégory était r'venu et qu'i t'avais fait l'sale tour d'leur ouvrir la porte, pour t'apprendre à coucher avec sa femme.
- Grégory ! qui ça, Grégory ?
 - Mais, mon amant. Il en est bien capable ; non pas qu'i soit jaloux, mais c'est une rosse. I' m'a fait l'coup déjà une ou deux fois. Allons, t'es pansé. Avale un peu de cognac et décanille. Habille-toi, j'vais t'aider, l'grand air te remettra.
Et je m'esquivais  au  plus vite,  aidé par les mains expertes d'Andréa.
Je n'ai jamais revu la belle fille. Était-ce elle qui avait ouvert la cage de ses bêtes ou son amant, revenu à l'improviste ? Ces deux êtres étaient-ils complices ou fus-je la  victime  d'un  hasard ?  Je  n'approfondissais  pas  la chose, heureux de m'en être tiré à si bon compte. Mais de retour à Montpellier, je constatais la disparition de ma montre, de ma chaîne et d'une grosse perle que je portais au petit doigt."
Jean Lorrain (1855-1906), Forains in La Dame aux lèvres rouges ed. Bartillat 2000

dimanche 21 août 2011

Shinji Aoyama, Tokyo, juin 2011










Rencontre au bureau de Shinji Aoyama, à propos de Tokyo Koen pour les Cahiers du Cinéma (interview à paraître en septembre 2012).

samedi 20 août 2011

La messe sanglante


 En revoyant Le Parrain 3, j’ai été à nouveau frappé par ce plan bref du Christ ressuscité qui apparaît sur la scène de l’opera Cavalleria Rusticana.
Est-ce une hallucination de Michael, voyant surgir le juge de sa damnation ? Ce Christ est de toute façon une divinité «sicilienne», ombrageux et implacable. Il apparaît sur la place du village au milieu des paysans prêt à se livrer à la vendetta - l’origine du mal, et la genèse de l’édifice mafieux des Corleone. Coppola n’avait pas encore avoué son amour du fantastique gothique mais Le Parrain 3 en contient les prémisses. Les mafieux de la commission d’Atantic City sont foudroyés par une lumière venue du ciel et s’agitent comme des pantins sanglants avant de s’effondrer.
La consécration d’Anthony Corleone comme chanteur d’opéra, qui devrait marquer la purification du sang maudit se transforme en messe sanglante où s’avancent les crânes ricanants des émissaires de la mort.
Même la Vierge, drapée de noir, devient une figure de deuil et de ténèbres.






Le Parrain 3 (Francis Ford Coppola, 1990)

jeudi 18 août 2011

Melancholia. Histoire de Justine.


Justine, pendant la fête de son mariage, s’endort, fugue, s’absente - force léthargique et blanche, elle détruit ce que sa sœur a édifiée pour elle, une célébration de l’argent et du pouvoir. Elle ne règle pas ses comptes et ne dévoile pas de secret honteux : elle refuse la perpétuation d’un système et annonce l’extinction de l’espèce humaine. Sorcière moins grand-guignolesque que l’héroïne d’Antichrist, elle possède un plus grand pouvoir encore puisqu’elle gouverne au cosmos et appelle Melancholia qui traverse les galaxies pour détruire la Terre. Il y a des millions d’années, la planète a perçu l’appel de la jeune femme ; elle est sortie de son axe et a commencé son chemin vers la terre. Cette représentation d’un temps en dehors de l’humanité mais que partagent les planètes et les mélancolique est le sujet des 12 premières minutes du film. C’est moins l’imagerie qui intéresse ici Lars Von Trier dans les grands ralentis qu’un temps coagulé autour de ses personnages. C’est le temps quand il se confond avec l’oracle et la malédiction : un destin déjà achevé qui nous étouffe comme un boa. 
Ce grand domaine désert, la sœur de Justine, son mari et leur petit garçon, croient en être les habitants ; ils sont d‘abord les survivants - temporaires -  d’une catastrophe à venir et ayant déjà eu lieu.

lundi 15 août 2011

Cet hôtel immense, luxueux, baroque, lugubre

Il suffit d’un film pour qu’un genre soit créé, avec ses codes et ses scénarios récurrents.
Avec Six femmes pour l’assassin (1964) Mario Bava invente le giallo, comme une forme déjà achevée, complète (si l’on cherche un brouillon - passionnant - ce serait plutôt La fille qui en savait trop ou le sketch du téléphone des Trois visages de la peur).



Mais il suffit d’une scène pour que, alors qu’il en est l’initiateur, Mario Bava retourne le genre et en fasse voir la doublure. C’est ce travelling dans l’atelier de couture désert, seulement habité par les mannequins, dont la femme rouge, cette donna scarlata qui sera l’emblème du genre (belle écorchée, incarnation chromatique, une goutte de sang ayant pris forme humaine). 
Les autres mannequins sont des figures d’osier : des modélisations de corps humain. Un monde immobile et silencieux, archétypal, auquel seule la caméra de Bava (entendre son imagination et son esthétique) amène un semblant de vie... mais surtout lorsqu’il met en scène la mort.


Ce que dévoile Bava est la gratuité fondamentale d’une œuvre qui est d’abord un morceau de bravoure esthétique. Quelques artefacts, des rideaux, un miroir, des projections de couleur... pas tout à fait le vide mais presque. Le travelling de Bava prend la suite de celui de Marienbad et de la litanie qui anime les convives immobiles ("Une fois de plus, je m'avance le long de ces couloirs, à travers ces salons, ces galeries dans cette construction d'un autre siècle, cet hôtel immense, luxueux, baroque, lugubre, où des couloirs interminables succèdent aux couloirs, silencieux...»). Bava fait passer la modernité européenne - les déconstructions du Nouveau roman, le jeu sur les canevas et les archétypes - à l’intérieur du cinéma de genre. 









dimanche 14 août 2011

complet brouillé


Dans Substance mort, Philip K. Dick imaginait le "complet brouillé", le masque insoupçonnable de l’agent Bob Arctor : un mélange ininterrompu d’une multitude de visages, donnant l’impression aux témoins d’avoir certes vus quelqu’un mais d’impossible à identifier et même à décrire : un parfait homme invisible. «Comment figurer le complet brouillé ?» Dick avait lancé une énigme, irrésoluble, à ses lecteurs cinéphiles.
Dans son adaptation, plutôt réussie, Richard Linklater s’en tenait au texte, faisant glisser les visages sur les traits de Bob Arctor. La distance déjà induite par l’animation permettait une transcription fidèle du texte - mais non de l’effet produit. 




C’était donc le complet brouillé mais du point de vue de Dick et Arctor et non du point de vue d’un observateur. Ce que le complet brouillé est censé travailler est la mémoire du témoin : la création d’un être dont on ne peut pas se souvenir. La solution cinématographique, bien sûr impossible à tenir, aurait été de repousser Arctor dans le champ des figurants, ces personnages, entre le personnage et le décor, qui ne sont que des formes et non des individus. Tati aurait pu alors mettre en scène le complet brouillé, puisqu’il n’a cessé d’éloigner son Hulot du personnage au figurant, d’en faire un être ne tenant que par quelques signes et non par la reconnaissance du visage. Un visage qu’on voit et qu’on ne reconnait pas c’est également celui de l’assassin aperçu dans le miroir de Profondo Rosso de Dario Argento. Là-aussi c’est la mémoire visuelle que met en scène Argento : il faudra le film entier pour que le héros parvienne à identifier le visage humain dissimulé parmi des visages peints.
Au fond, dans l’impossibilité de représenter le complet brouillé, peut-être vaut-il mieux le faire entrer dans la lignée des hommes sans visages.
Le tueur aux traits effacés de 6 femmes pour l’assassin de Mario Bava, qui est comme un mannequin de couture se vengeant sur des jeunes femmes au fond aussi peu caractérisées que lui.
Mais aussi à des précurseurs plus obscurs : le tueur qui hante les hallucinations de El hombre sin rostro, polar mexicain surréalisant de Juan Bustillo Oro (1950) ou le mannequin sans visage censé représenter l’assassin de Follow Me Quietly de Richard Fleischer (1949).

6 femmes pour l’assassin 
El hombre sin rostro
Follow Me Quietly


lundi 8 août 2011

Cartes sur table (Jess Franco, 1965)



Je n’avais jamais vu avec attention Cartes sur tables de Jess Franco, la faute à des copies vidéos antédiluviennes. La collection DVD «Gaumont à la demande», permet de le découvrir dans une copie très correcte. Le film m’avait fait longtemps rêver à cause d’un titre erroné dans Vampirella : "Lemmy Caution contre les robots", ce qui laissait présager une suite officieuse à Alphaville. Si Cartes sur table (titre qui ne veut rien dire) s’en rapproche par le thème des humains robotisés, vidés de leur personnalité, et la présence d’ordinateurs dotés de parole, nous sommes bien davantage sur les terres franciennes que godardiennes. Point de Lemmy caution mais Al Pereira, figure récurrente de détective qu’interprètera plus tard Howard Vernon et Franco lui-même. Si Pereira deviendra un personnage trouble et magouilleur, il possède pour l'instant le panache et la décontraction des autres personnage d’Eddie Constantine, mais lancé dans un serial de science-fiction trépidant. Les robots humains rappellent les figures de golems récurrentes du cinéaste inaugurées par le Morpho Lautner de L’horrible D’Orlof. Quant aux lunettes qui transmettent leurs ordres aux esclaves, elles les font ressembler à une armée de Peter Sellers période What’s New Pussycat.
Françoise Brion joue une espionne maniant la cravache et vêtue de vinyl blanc. Dans le cadre d’un divertissement quasi familial, les figures fétiches de Jess Franco sont bien présentes, révélant ce qu’elles ont d’humoristique.
Si Cartes sur table s’avère le meilleur des policiers parodiques tournés par Constantine, c’est aussi par le souvenir qu’a Jess franco d’Alphaville et des possibilités sculpturales du fascinant visage de l’acteur. Franco ne bride pas la fantaisie blagueuse de l’acteur mais il le replonge aussi, grâce à une magnifique photographie wellesienne, dans son terreau originale : le film noir. Constantine, avec son étrange visage de lézard humain, laisse sourdre une fièvre étrange, en rupture avec le scénario décontracté de Jean-Claude carrière. C’est bien entendu le regard du voyant, familier aux personnages de Franco. On enfile les lunettes noires des robots humains au visage doré et on pénètre dans un autre monde, où rien n’est vrai et tout est possible. La fantaisie, et l’enfance éternelle de Constantine est ici une autre forme de l’onirisme propre à Franco qui permet de passer en un clin d’œil de fumeries d’opium chinoises aux cabarets d’Alicante.











Parmi les personnes disparues : Serge Silberman à Alexandrie ; André S. Labarthe à Bamako.

mardi 2 août 2011

Félines japonaises : Hiroku kaibyô-den

The haunted Castle de Tokuzo Tanaka














Hiroku kaibyô-den (The haunted Castle,Tokuzo Tanaka, 1969)