jeudi 18 août 2011

Melancholia. Histoire de Justine.


Justine, pendant la fête de son mariage, s’endort, fugue, s’absente - force léthargique et blanche, elle détruit ce que sa sœur a édifiée pour elle, une célébration de l’argent et du pouvoir. Elle ne règle pas ses comptes et ne dévoile pas de secret honteux : elle refuse la perpétuation d’un système et annonce l’extinction de l’espèce humaine. Sorcière moins grand-guignolesque que l’héroïne d’Antichrist, elle possède un plus grand pouvoir encore puisqu’elle gouverne au cosmos et appelle Melancholia qui traverse les galaxies pour détruire la Terre. Il y a des millions d’années, la planète a perçu l’appel de la jeune femme ; elle est sortie de son axe et a commencé son chemin vers la terre. Cette représentation d’un temps en dehors de l’humanité mais que partagent les planètes et les mélancolique est le sujet des 12 premières minutes du film. C’est moins l’imagerie qui intéresse ici Lars Von Trier dans les grands ralentis qu’un temps coagulé autour de ses personnages. C’est le temps quand il se confond avec l’oracle et la malédiction : un destin déjà achevé qui nous étouffe comme un boa. 
Ce grand domaine désert, la sœur de Justine, son mari et leur petit garçon, croient en être les habitants ; ils sont d‘abord les survivants - temporaires -  d’une catastrophe à venir et ayant déjà eu lieu.

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