mercredi 18 avril 2012

Litchi Hikari Club ライチ光クラブ





Le Litchi Hikari Club est une bande de lycéens japonais cruels, bisexuels et... vierges. Ils construisent un robot - qui tire son énergie des litchis, d'où son nom -, et lui demandent de leur ramener une «jolie fille». Aucun doute, ces garçons, malgré leur pompe ténébreuse ne sont que des otakus. 
Litchi Hikari Club est adapté d’une pièce du Tokyo Grand Guignol et demeure l'unique témoignage disponible en France sur cette étrange compagnie théâtrale des années 70. Pour plus d’information, on se reportera à la postface d’Utamaru Furaya dans l’édition française parue chez IMHO. On y apprend que le Tokyo Grand Guignol, sans être aussi célèbre et prolixe que le Tenjō Sajiki de Terayama fut un jalon important dans la culture underground de l’époque. Suehiro Maruo en dessina par exemple les affiches et interpréta même le rôle du «Marquis de Maruo» - ce qui en soit est déjà fascinant. Le fondateur du Tokyo Grand Guignol, Norimizu Ameya fut aussi l’interprète du film underground fétichiste Rubber Lover de Shozin Fukui (1996). L’influence du Tokyo Grand Guignol est sans doute perceptible dans les premiers films de Shinya Tsukamoto dont Tetsuo «The Iron Man» rappelle le robot Litchi. 
Mais l’autre cinéaste à avoir fréquenté le Tokyo Grand Guignol est Sono Sion, par ailleurs ami de Furaya. On rêve bien sûr de le voir adapter les pièces de  Norimizu Ameya. 
Lorsque je retournais cet hiver au bazar pop Village Vanguard de Shimokitazawa, je constatais que deux nouveaux tomes du Litchi Hikari Club étaient parus et que le manga avait même donné lieu à des concepts albums. Un culte est bel et bien en train de se construire.


La musique, composée par Hakuei, star du visual kei, mixe agréablement Heavy Metal romantique, hip-hop et J-pop classique. En bonus, deux DVD : un clip où l’on retrouve 
le robot Litchi et la jolie Kanon et un making-of comprenant une interview de Furuya.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.