jeudi 12 avril 2012

My japanese jukebox 1 : Chiaki Naomi - Yorue Isogu Hito (1977)



"J'ai peur de la journée où le soleil brille, j'ai peur également de la nuit où le vrai visage apparaît...
Viens viens ! celui qui me dit viens viens... qui es-tu ? "

Namo Chiaki est l’une des stars de la pop japonaise dont la carrière s’étend de la fin des années 60 à 1992 où elle se retire de la vie publique (c’est une constante chez les divas japonaise, actrices ou chanteuses). Je l’ai découverte en 2010, au Baltimore, un bar de Golden Gai. Comme à mon habitude, je demande que l’on me fasse écouter des chanteurs pops ou de enka et que l’on me marque leurs noms sur un cahier. C’est aussi une façon de communiquer. Cette nuit-là, Tomoko (eh non, ce n’était pas Natsuko) m’a passé des chansons de Naomi Chiaki. Bien qu'elle m’ait de prime abord moins accroché que Momoe, j’achetais un best-off qui allait idéalement me rappeler les nuits de Golden Gai. Je découvrais le classique Kassai (ici) et surtout Yorue Isogu Hito c’est-à-dire : «les gens qui se précipitent vers la nuit» (quel titre magnifique !). Sur la version originale, la chanson commence par des chœurs «morriconien» pouvant presque évoquer une ambiance de western italien, mais c’est en live que la chanson prend toute sa force.
Naomi Chiaki déploie une incroyable puissance tragique lorsqu’elle tend la main vers le spectateur, le visage soudain transfiguré, effrayant ; lorsqu’elle se martèle la poitrine en se pliant de douleur ; lorsqu’elle termine la chanson par ce hululement sidérant d’animal blessé.







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